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Communiqué de presse |
SELON UN COMITÉ SÉNATORIAL, LES LOIS AMÉRICAINES PERMETTENT AUX PME D'ÊTRE MIEUX SERVIES PAR LES BANQUES
OTTAWA - Aujourd'hui, dans le cadre des activités qui soulignent
la Semaine de la petite entreprise, la Coalition canadienne pour le réinvestissement
communautaire (CCRC) a pressé le gouvernement fédéral
de donner suite à la récente recommandation du Comité
sénatorial des banques et du commerce relativement à l'adoption,
au Canada, de lois semblables à la Community Reinvestment Act (CRA)
des É.-U. Dans son rapport intitulé «Étude comparative
spéciale sur la réglementation des services financiers»,
le Comité souligne les avantages que procure la CRA aux petites
et moyennes entreprises (PME) et aux collectivités américaines.
En vertu de cette loi fédérale, qui s'appuie sur la communication
des renseignements et les encouragements, les banques et autres institutions
financières des États-Unis sont tenues de chercher de façon
active des occasions de prêt dans les communautés où
elles sont situées. Tous les 18 à 24 mois, les organismes
de réglementation évaluent et cotent le rendement de chaque
institution financière au chapitre de l'octroi de prêts, des
investissements et des services fournis aux clients, y compris les prêts
hypothécaires, les prêts à la petite entreprise, les
prêts agricoles, les prêts à la consommation et les
prêts consentis pour l'aménagement de la communauté,
les ouvertures et les fermetures de succursales, ainsi que la satisfaction
générale des besoins des consommateurs. La loi ne prévoit
aucun quota ni d'affectation de crédit obligatoire et elle n'oblige
aucune banque à emprunter à des clients qui représentent
un risque élevé.
Les petites et moyennes entreprises, les groupes communautaires et les
particuliers peuvent déposer des plaintes auprès des organismes
de réglementation quand ces derniers étudient des projets
de fusion, d'acquisition, d'ouverture et de fermeture de succursales et
autres transactions qui relèvent de leur compétence. Les
organismes de réglementation peuvent rejeter tout projet de fusion
ou de rachat d'institutions financières et autres activités
du genre si une institution obtient une mauvaise note. Le rapport du Comité
sénatorial note que la principale contribution de la CRA est «le
changement de mentalité qu'elle a provoqué à l'égard
des prêts» en encourageant les prêteurs «à
se demander, dans le cours normal de leurs activités, s'ils s'occupent
de tous leurs clients potentiels.» (p. 36 du rapport du Comité).
Une récente analyse de la CCRC du dossier des banques au chapitre
des prêts consentis à la petite entreprise a révélé
les baisses suivantes, enregistrées entre le 31 décembre
1995 et le 31 décembre 1997 (les plus récentes statistiques
disponibles de l'Association des banquiers canadiens (ABC)), (pour obtenir
le rapport entier de cinq pages, prière de communiquer avec la CCRC) :
«Au cours des deux dernières années, les banques
ont prêté plus d'argent à un nombre inférieur
de grandes entreprises celles qui en ont le moins besoin et
ont prêté moins d'argent à des petites et moyennes
entreprises qui sont à l'origine de 90 % des nouveaux emplois
créés au Canada au cours de la dernière décennie»,
a dit Duff Conacher, coordonnateur de Démocratie en surveillance
et président de la CCRC, qui compte maintenant plus de 100 organismes.
«Des lois comme celles qui existent aux É.-U. permettraient
de veiller à ce que toutes les entreprises soient bien servies».
Comme les banques américaines ont eu à le faire depuis 20
ans et tel qu'il est recommandé, de façon générale,
dans l'étude du Comité sénatorial des banques et le
récent rapport du Groupe de travail fédéral sur l'avenir
du secteur des services financiers canadien, la CCRC a pressé le
gouvernement d'obliger les banques à divulguer des statistiques
sur le nombre de demandes de prêt reçues, approuvées
et rejetées, le nombre de défauts de paiement sur prêt
et le nombre de prêts remboursables sur demande et ce, selon la taille,
le type et l'emplacement de l'entreprise et le sexe du propriétaire;
ainsi que des statistiques sur les ouvertures et les fermetures de succursales
et sur les services offerts aux clients. Tout comme aux États-Unis,
si une banque affiche un piètre rendement, elle ne devrait pas être
autorisée à se fusionner ou à racheter une autre institution
financière. «Comme c'est le cas aux É.-U., nous devons
veiller à ne pas laisser une banque prendre de l'expansion si elle
répond mal aux besoins des petites et moyennes entreprises créatrices
d'emplois et des collectivités qu'elle dessert», d'ajouter
Conacher.
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