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Accès interdit : l'échec des mesures volontaires en ce qui concerne l'amélioration des services bancairesRapport de l'enquête nationale de 1999 (Juin 1999) |
Remerciements
La CCRC aimerait remercier toutes les personnes qui, dans les groupes
ci-après, ont participé à la réalisation de
l'enquête qui fait l'objet du présent rapport :
Victoria The
Vancouver Island Public Interest Research Group
Yellowknife Alternatives North
Edmonton Conseil de
planification sociale d'Edmonton
Winnipeg Conseil de
planification sociale de Winnipeg
Winnipeg Harvest
Regina Regina
Anti-Poverty Ministry
Saskatoon Equal Justice
for All
Toronto Centre
for Equality Rights in Accommodation (CERA)
LIFT
(Low Income Families Together)
Ottawa Démocratie
en surveillance
Organisation
nationale anti-pauvreté
London LIFE*SPIN
Montréal The
Magical Filipina Inc.
St. John's Group Against
Poverty
Recommandation 1 : Le gouvernement ne devrait pas avoir recours à des codes volontaires pour réglementer l'industrie des services financiers. Si un gouvernement propose de telles mesures pour réglementer ce secteur d'activité, il montre clairement qu'il se soucie peu de la protection des consommateurs ou de la responsabilité des institutions financières en ce qui a trait à la prestation de services adéquats.
Recommandation 2 : Toute personne en mesure de prouver qu'elle demeure au Canada, avec une preuve de statut à l'appui, devrait pouvoir ouvrir un compte auprès d'une institution financière et ce droit devrait être inscrit dans la Loi sur les banques, la Loi sur les compagnies fiduciaires et les autres lois régissant les institutions de dépôt (pour plus de détails au sujet de cette recommandation et sur les recommandations 3 à 10 ci-après, voir le deuxième exposé de position de la CCRC : Accès aux services bancaires de base : comment garantir le droit à ces services essentiels).
Recommandation 3 : Tous les consommateurs devraient avoir accès à une option de compte à frais minimes qui satisferait leurs besoins élémentaires et qui n'entraînerait pas de frais bancaires excessifs au delà du coût de base. Un tel compte devrait permettre chaque mois le règlement par chèque des factures de tous les services courants, le paiement d'un loyer ou d'une hypothèque ainsi qu'un retrait hebdomadaire en espèces, le tout pour un tarif mensuel convenu. Si les institutions financières refusent de fournir une analyse détaillée de leurs revenus et des coûts de leurs services, analyse qui servirait de base à l'établissement des frais mensuels équitables pour un tel compte, le gouvernement fédéral devrait alors, après consultation des personnes et des groupes de citoyens à faible revenu, prendre sur lui de fixer le plafond des frais mensuels maximaux justifiables pour un tel compte, et enchâsser dans la loi le droit de tous les clients des banques d'ouvrir un tel compte. En outre, on devrait procéder à un examen périodique des services fournis et des coûts associés à un tel compte afin de s'assurer qu'ils continuent d'être congruents aux services fournis par la banque et aux frais exigés par elle.
Recommandation 5 : Le gouvernement fédéral, les représentants des consommateurs, les institutions financières et l'Association canadienne des paiements devraient travailler conjointement à l'établissement de normes visant le crédit des chèques, y compris ceux émis par l'État, au compte d'un déposant. Une fois ces normes établies, des dispositions juridiques semblables à celles du Expedited Funds Availability Act (EFAA) devraient être arrêtées par le Parlement. Ces dispositions devraient viser la protection de tous les consommateurs; elles devraient interdire le gel arbitraire et excessivement prolongé de chèques et prévoir des amendes suffisamment élevées en cas de contravention pour dissuader les pratiques illégales.
Recommandation 6 : Le gouvernement fédéral devrait interdire aux institutions financières d'exiger plus de deux pièces d'identité ou d'exiger des pièces d'identité avec photo pour encaisser un chèque.
Recommandation 7 : Les banques devraient être tenues de placer, dans un endroit bien en vue, un avis décrivant les droits des clients en ce qui a trait à l'ouverture de nouveaux comptes et à l'encaissement de chèques.
Recommandation 8 : Le gouvernement fédéral, les représentants des consommateurs et les institutions financières devraient élaborer un système de surveillance périodique, aléatoire et efficace visant à s'assurer que les institutions financières se conforment aux exigences de la loi sur l'accès aux services bancaires de base pour tous les Canadiens. Ce système pourrait prendre la forme de vérifications non annoncées menées auprès d'un échantillon représentatif d'institutions financières. Des amendes suffisamment élevées devraient être prévues pour assurer le respect de la loi.
Recommandation 9 : Afin d'accorder un droit de regard public sur la disparition de services bancaires dans une collectivité ou dans un quartier, les établissements de dépôt devraient être tenus de divulguer leur dossier des profits et des pertes ainsi que leur bénéfice net avant la fermeture d'une succursale.
Recommandation 10 : Dans les régions du Canada où les institutions financières sont absentes et là où elles se font rares, les gouvernements devraient envisager des mesures incitatives, y compris des subventions directes aux institutions financières existantes, afin qu'elles y ouvrent des succursales spéciales. Si aucune institution ne souhaite ouvrir de succursale spéciale dans une région donnée, les gouvernements devraient envisager d'accorder des subventions pour l'établissement d'une institution financière qui assurerait les services bancaires de base, en consultation avec la collectivité.
Recommandation 11 : Les banques, fiducies, compagnies d'assurance-vie ou d'assurance santé canadiennes à charte fédérale devraient aider au lancement de l'OCSF en se prêtant à l'envoi du prospectus de l'organisme à leurs clients. Si elles n'acceptent pas de coopérer volontairement, le gouvernement fédéral devrait inscrire dans la loi le droit de l'OCSF de joindre périodiquement des prospectus d'information aux envois que les banques, fiducies, compagnies d'assurance-vie ou d'assurance-santé à charte fédérale font parvenir à leurs clients. (Pour plus de détails, voir le quatrième exposé de position de la CCRC, intitulé : Une organisation canadienne de consommateurs de produits et services financiers équilibrerait le marché des produits et services financiers.)
Recommandation 12 : Un ombudsman indépendant rattaché à l'industrie des services financiers, qui obtiendrait des fonds des institutions financières sous juridiction fédérale et dont les décisions seraient exécutoires, devrait être nommé par le gouvernement fédéral et il ferait partie intégrante du système d'imputabilité des institutions financières du Canada. (Pour plus de détails, voir le premier exposé de position de la CCRC : Les ombudsmans bancaires: pourquoi ils doivent être indépendants).
Recommandation 13 : Le gouvernement canadien devrait enchâsser, dans la loi, un système de reddition de comptes en vertu duquel les institutions financières seraient tenues de divulguer des données détaillées sur leur dossier en matière de prêts, d'investissements et de services dans chaque collectivité. La loi devrait aussi prévoir l'examen du dossier de chaque institution par le gouvernement, ainsi que des amendes suffisamment élevées pour celles qui fournissent des services de piètre qualité. Ce système serait analogue à celui qui est en place aux États-Unis depuis plus de vingt ans et qui a déjà fait ses preuves. (Pour plus de détails, voir le troisième exposé de position de la CCRC : Divulgation par les banques des statistiques des prêts aux entreprises : Comment corriger les erreurs du système actuel; le cinquième exposé de position : Un système d'imputabilité pour les institutions financières au Canada : S'assurer qu'elles satisfont à des normes élevées; le sixième exposé de position : Non au pouvoir sans imputabilité : Améliorer les banques canadiennes avant de les laisser croître; et le rapport Bank Rhetoric or Customer Reality? : Key Questions About the Competition Bureau's Analysis of the Proposed Bank Mergers (Novembre 1998).
Recommandation 14 : Afin de s'assurer que toutes les institutions
financières actives au Canada obtempèrent aux mesures prévues
par la loi, telles que décrites ci-dessus, les gouvernements devraient
prévoir des dispositions précises à l'endroit des
banques étrangères et des institutions financières
actuellement non réglementées, afin de s'assurer qu'elles
se conforment à ces mesures. Accès interdit : l'échec
des mesures volontaires en ce qui concerne l'amélioration des services
bancaires.
(a) Les transactions bancaires sont un service essentiel
En 1998, le Groupe de travail sur l'avenir du secteur canadien des services financiers (Groupe de travail MacKay) a constaté que :
«Une forte majorité de Canadiens jugeaient essentiel que tous les particuliers aient accès à des services bancaires de base. Cet accès était considéré comme essentiel ou important par 85 % des répondants.»
D'autres sondages nationaux menés au cours des deux dernières
années corroborent cette conclusion. Les Canadiens reconnaissent
qu'il est essentiel d'avoir un compte dans une institution financière
pour pouvoir fonctionner efficacement dans la société d'aujourd'hui.
Même de simples transactions comme l'encaissement de chèques
ou le paiement électronique de factures exigent le recours à
une banque ou à une autre institution financière. Par conséquent,
l'accès à des services bancaires de base est devenu une nécessité
pour la quasi-totalité des Canadiens, tout comme l'électricité
ou l'eau courante.
(b) Manquement des institutions financières en ce qui a trait à la prestation de services bancaires de base à tous les Canadiens
Au cours de la dernière décennie, plusieurs sondages
ont confirmé que les politiques des institutions financières
canadiennes ont empêché de nombreuses personnes, en particulier
celles à revenu modeste, d'ouvrir des comptes et d'encaisser des
chèques.
En 1994, des articles parus dans les médias ont révélé
que les banques utilisaient un système de cotation «A»,
«B», «C» pour évaluer les clients potentiels
et prévenaient leurs employés de congédier rapidement
les clients qui avaient reçu une cote de «C» afin de
se concentrer sur ceux dont le revenu était plus élevé.
Une étude publiée en juin 1996 par l'ACEF-Centre (maintenant
Options consommateurs) à Montréal a révélé
que 3 % des adultes canadiens n'ont pas de compte auprès d'une institution
financière. Un sondage effectué par la maison Environics
un an plus tôt révèle que ce chiffre était considérablement
plus élevé dans le cas des personnes à faible revenu;
en effet, 8 % pour cent des personnes dont le revenu annuel est inférieur
à 25 000 $ (selon Statistique Canada, il s'agirait d'au
moins 400 000 Canadiens) ne possèdent pas de compte bancaire.
Dans toutes les autres catégories de revenus, ce chiffre ne dépassait
pas 1 %.
Certes, il y en a qui ont choisi de ne pas avoir de compte en banque,
mais on ne peut pas passer à côté du fait que plus
on est pauvre, moins il est probable que l'on ait un compte bancaire. L'étude
de l'ACEF-Centre conclut qu'il existe plusieurs raisons qui font que certains
consommateurs ne font pas faire affaire avec les institutions financières,
notamment, la quantité et la nature des pièces d'identité
requises pour ouvrir un compte, les gels arbitraires de fonds, les frais
bancaires de plus en plus élevés, la fermeture des succursales
dans certains quartiers, et enfin, une certaine ignorance de la part des
consommateurs.
Les exigences relatives aux pièces d'identité affectent
particulièrement les personnes à revenu modeste, puisqu'elles
possèdent généralement peu de documents d'identification.
Les gels de fonds affectent aussi ces personnes. Le Groupe de travail MacKay
a constaté que :
«...près d'un Canadien sur cinq déclarait devoir attendre un certain temps avant d'avoir accès aux fonds déposés à son compte, tandis que jusqu'à 8 % signalaient que les chèques émis par le gouvernement faisaient l'objet d'un délai d'encaissement. Cette situation était signalée par 15 % des jeunes et des personnes à revenu modeste.»
Selon le Groupe de travail, il n'y a aucune raison d'imposer un
gel de fonds pour les chèques du gouvernement, d'autant plus qu'il
existe un programme d'indemnisation qui protège les banques contre
la fraude. Les délais peuvent aller de six à dix jours et
ce, malgré le fait que le système de paiements canadien traite
presque toutes les transactions le même soir ou, tout au plus, dans
un délai de trois jours.
Comme les personnes à faible revenu disposent de peu ou pas
d'économies, le gel d'un chèque pendant une si longue période
entraîne pour elles un manque de liquidités. C'est pourquoi
nous avons assisté à la prolifération de sociétés
de compensation de chèques telles que Money Mart, qui a vu le jour
en 1983 avec 16 succursales et qui en compte maintenant plus de 175 (comparativement
à un peu plus de 130 en 1997).
Les frais bancaires élevés ont également un
effet dissuasif sur les Canadiens à revenu modeste qui cherchent
à ouvrir un compte en banque. Le refus continu des institutions
financières de divulguer les données sur ce qu'il leur en
coûte pour fournir des services nous place dans l'impossibilité
de déterminer si le consommateur se fait escroquer. Certains diront
que les institutions financières ne devraient pas être tenues
d'ouvrir des comptes à perte. Toutefois, le Groupe de travail MacKay
a conclu que les Canadiens s'attendent à ce que les banques entreprennent
«des activités qui ne sont pas nécessairement rentables».
Ces attentes seraient attribuables aux nombreux privilèges et protections
dont jouissent les banques depuis des décennies mais, toujours selon
le Groupe de travail, elles devraient également s'appliquer aux
autres institutions financières (p. 171).
La fermeture d'une succursale peut être considérée
comme étant l'obstacle ultime à l'accès. Ces fermetures
surviennent souvent dans des quartiers défavorisés comme,
pour nen nommer que quelques-uns, Pointe St.-Charles à Montréal,
Regent Park à Toronto et le quartier Downtown Eastside de Vancouver,
qui ont tous vu plusieurs succursales fermer leurs portes au cours des
dernières années.
(c) Les mesures adoptées par le gouvernement jusqu'ici n'ont pas réussi à assurer l'accès à des services bancaires de base
Les préoccupations entourant l'accès à des services bancaires de base ont amené la CCRC et d'autres organismes à presser le gouvernement fédéral d'obliger les banques à abaisser ces barrières et à servir tous les Canadiens de façon juste et équitable. Pour retarder l'adoption de règlements à cet égard, les banques, lors d'une entente convenue à huis clos au début de 1997, ont promis au gouvernement fédéral d'éliminer elles-mêmes ces obstacles. L'entente, annoncée en février 1997, contenait les directives suivantes concernant l'accès à des services bancaires de base :
Toutefois, le vide des promesses des banques et l'inefficacité
de ces mesures d'autoréglementation n'ont pas tardé à
se manifester.
En octobre 1997, la Coalition canadienne pour le réinvestissement
communautaire (CCRC) a effectué une enquête informelle sur
l'accès à des services bancaires de base. Cette enquête
a révélé que cinq des six grandes banques ne respectaient
pas l'entente conclue en février 1997 et continuaient d'exiger plus
que deux pièces d'identité, dont au moins une avec photo,
des dépôts minimaux et une cote de crédit satisfaisante
tous des critères qui peuvent être invoqués pour
refuser l'ouverture d'un compte à un client éventuel. La
Banque Nationale était la seule des six grandes banques à
se conformer à l'entente de 1997.
Étonnamment, dans le cadre d'une étude de «magasinage
anonyme» commandée par l'Association des banquiers canadiens,
réalisée par ACNielsen Canada et publiée en août
1998, des enquêteurs prétendant être des particuliers
à faible revenu se sont présentés à des succursales
bancaires avec deux pièces d'identité (un permis de conduire
et une carte d'assurance sociale) et ont essayé, sans succès,
d'ouvrir un compte. Dans 41 % des cas, les banques ont exigé
un dépôt minimal ou une troisième pièce d'identité.
En plus d'avoir réussi à retarder l'adoption de règlements
par le gouvernement dans ce domaine, l'entente d'autoréglementation
convenue avec le gouvernement continue de profiter aux banques car celles-ci
peuvent continuer à prétendre qu'elles ont pris des mesures
pour faciliter l'accès aux services bancaires. Pas plus tard qu'en
mai 1999, l'Association des banquiers canadiens publiait des prospectus
promotionnels où elle mentionnait ostensiblement les promesses de
«souplesse accrue en matière d'encaissement de chèques
et d'ouverture de comptes», ainsi que leur engagement à «former
le personnel des banques et à les sensibiliser aux besoins des particuliers
à faible revenu.»
II. Résultats de l'enquête réalisée par la CCRC en 1999 : le problème s'aggrave et les mesures volontaires ne pourront pas le résoudre
À la fin de mai et au début de juin 1999, la CCRC
a entrepris une enquête d'envergure auprès de chacune des
institutions financières qui avaient signé l'entente de février
1997 (à savoir, la Banque de Montréal, Canada Trust, la Banque
Canadienne de l'Ouest, la CIBC, la Banque Hongkong du Canada, la Banque
Laurentienne, la Banque Nationale, la Banque Royale, la Banque Scotia et
la Banque TD). Nos enquêteurs ont visité plus de 100 succursales
réparties dans onze villes canadiennes. Prétendant être
des clients potentiels, ils se sont présentés au comptoir
des nouveaux comptes et se sont enquis des exigences relatives à
l'ouverture d'un nouveau compte et à l'encaissement de chèques.
Cet exercice visait à déterminer dans quelle mesure les institutions
financières adhéraient au code d'autoréglementation
en cette matière.
L'Annexe I, ci-joint, fournit un compte-rendu détaillé,
ville par ville, des résultats de l'enquête. Cette dernière
a révélé que dans la grande majorité des cas,
les institutions financières ne respectaient pas les lignes directrices
concernant l'accès à des services bancaires de base. Seulement
quatre des 104 succursales (3,8 % du total) visitées ont tenu
leurs promesses en ce qui a trait et à l'ouverture de comptes et
à l'encaissement de chèques. Les exigences relatives aux
pièces d'identité n'étaient, elles aussi, respectées
que dans quatre succursales (3,8 % du total). Le taux de conformité
au code en matière d'ouverture de nouveaux comptes était
quelque peu plus élevé 30 succursales sur 104 (28,8
%) ce qui est quand même très médiocre et bien
pire que les résultats d'une enquête effectuée à
l'initiative de l'Association des banquiers canadiens en 1998.
Le Tableau 1 présente le dossier de chaque institution financière
en ce qui concerne la mise en pratique du code. Sept des 10 institutions
visitées ont contrevenu au code en ce qui a trait à l'encaissement
des chèques et ce, même à une succursale unique. Deux
institutions financières Canada Trust et la Banque Canadienne
de l'Ouest ont enfreint le code la fois au niveau de l'ouverture
de nouveaux comptes et de l'encaissement des chèques à toutes
les succursales où nos enquêteurs se sont présentés.
Plusieurs autres institutions financières dont la Banque de
Montréal, la Banque Laurentienne, la Banque Nationale et la Banque
Toronto-Dominion présentent des taux de conformité
légèrement plus élevés. Bien que le dossier
de la CIBC, de la Banque Royale et de la Banque Scotia soit à ce
chapitre un peu plus reluisant, il laisse tout de même beaucoup à
désirer. En matière d'ouverture de nouveaux comptes, c'est
la Banque Royale qui présente le meilleur dossier, avec un taux
de conformité de 67 %; quant à l'encaissement des chèques,
la Banque Scotia devance ses homologues avec un taux de conformité
de 21 %.
Tableau 1 : Taux de conformité au code, par institution financière
Nombre de succursales visitées |
(1) |
(2) |
(1) |
|
Banque de Montréal |
14 |
1 |
1 |
0 |
Canada Trust |
11 |
0 |
0 |
0 |
Banque can. de l'Ouest |
4 |
0 |
0 |
0 |
CIBC |
14 |
6 |
0 |
0 |
Banque Hongkong |
9 |
3 |
0 |
0 |
Banque Laurentienne |
7 |
1 |
0 |
0 |
Banque Nationale |
7 |
2 |
0 |
0 |
Banque Royale |
12 |
8 |
1 |
1 |
Banque Scotia |
14 |
7 |
3 |
3 |
TD |
12 |
2 |
0 |
0 |
Total |
104 |
30 |
5 |
4 |
On peut constater que, dans chaque ville, les institutions financières
manquent à leurs promesses. Ce qui suit est un résumé
des résultats ventilés par ville, de la côte ouest
à la côte est du pays (pour des résultats complets
de toutes les succursales pour chaque ville, consulter l'Annexe I) :
Victoria (C.-B.) (8 succursales)
Cinq des huit succursales ne se conformaient pas au code quant aux
exigences relatives à l'ouverture de nouveaux comptes. Aucune d'entre
elles, cependant, ne respectait celles qui ont trait à l'encaissement
des chèques.
Yellowknife (T.-N.O.) (2 succursales)
L'une des succursales a enfreint le code à la fois en ce qui
a trait à l'ouverture de nouveaux comptes et à l'encaissement
des chèques. L'autre banque disait «préférer»
une pièce d'identité avec photo pour ouvrir un nouveau compte,
bien que leur formulaire de demande n'exige que le numéro d'assurance
sociale et des renseignements sur la situation professionnelle.
Edmonton (Alb.) (10 succursales)
Huit des dix institutions financières n'obtempéraient
pas au code tant au chapitre de l'ouverture de nouveaux comptes qu'à
celui de l'encaissement des chèques. Deux autres institutions respectaient
le code en matière d'ouverture de comptes, mais pas en matière
d'encaissement de chèques. Enfin, deux institutions ont exigé
une vérification de la solvabilité avant d'ouvrir un nouveau
compte.
Saskatoon (Sask.) (8 succursales)
Five institutions financières sur huit ne respectaient pas
le code à la lettre en ce qui a trait aux pièces d'identité
exigées pour ouvrir un nouveau compte, mais pas en ce qui a trait
à l'encaissement des chèques. Les enquêteurs n'ont
pas été en mesure de recueillir des renseignements d'une
des banques puisqu'on leur a dit qu'il faudrait attendre une heure avant
de pouvoir parler à quelqu'un au sujet de l'ouverture d'un nouveau
compte. Cette banque n'a fourni aucune information à nos enquêteurs
et a rapidement congédié ces derniers.
Regina (Sask.) (7 succursales)
Aucune des institutions financières ne respectait le code
et ce, ni en matière d'ouverture de comptes, ni en matière
d'encaissement de chèques. Bien qu'elles respectaient toutes les
directives concernant les pièces d'identité exigées
pour ouvrir un compte, les sept banques visitées n'acceptaient d'encaisser
que des chèques du gouvernement ou des chèques émis
à partir d'un compte à la succursale en question, et n'exigeaient
que deux pièces d'identité. Une des institutions imposait
des frais de 3,00 $ pour encaisser un chèque.
Winnipeg (Man.) (16 succursales)
Aucune des institutions ne respectait le code en ce qui a trait aux
deux domaines qui nous intéressent. Treize des seize succursales
visitées (83 %) ont enfreint le code au niveau des pièces
d'identité exigées pour ouvrir un compte. Au chapitre de
l'encaissement de chèques, seule une institution se conformait en
tous points au code; une autre n'acceptait d'encaisser que les chèques
du gouvernement; une troisième acceptait aussi ces derniers, à
condition que leur montant n'excède pas 1 200 $.
London (Ont.) (9 succursales)
Sept des neuf institutions financières contrevenaient au code
en ce qui a trait aux pièces d'identité exigées à
l'ouverture d'un compte; l'une des deux autres exigeait que les deux pièces
d'identité soient émises par le gouvernement ou par une institution
financière, tandis que la dernière a dit qu'«habituellement»
il faut une pièce d'identité avec photo. Aucune d'entre elles
ne respectait le code en matière d'encaissement de chèques,
bien que l'une d'elles acceptait d'encaisser les chèques du gouvernement
ou ceux provenant d'un compte à la succursale même, sur présentation
de seulement deux pièces d'identité.
Toronto (Ont.) (8 succursales)
Six des huit institutions financières visitées enfreignaient
le code quant à l'ouverture d'un compte. Aucune des banques ne se
conformait au code en ce qui a trait aux pièces d'identité
exigées pour encaisser des chèques.
Ottawa (Ont.) (19 succursales)
Seize des dix-neuf institutions financières n'obtempéraient
pas au code relativement à l'ouverture de nouveaux comptes, bien
qu'à l'une des trois, l'employé de la banque a mentionné
à plusieurs reprises que les pièces d'identité avec
photo étaient le genre de pièces acceptables. Aucune des
banques ne respectait le code au chapitre des exigences relatives à
l'encaissement des chèques.
Montréal (P.Q.) (9 succursales)
Le dossier des institutions financières de Montréal
est le pire de toutes les villes qui ont fait l'objet de l'enquête.
Aucune des banques visitées ne respectait les lignes directrices
stipulant qu'elles ne devaient exiger que deux pièces d'identité,
sans photo, pour ouvrir un compte. Sept des neuf institutions interrogées
réclamaient un bail pour ouvrir un compte et toutes les neuf exigeaient
que le client ait un compte bancaire pour pouvoir encaisser un chèque.
St. John's (T.-N.) (8 succursales)
Cinq institutions financières sur huit contrevenaient au code
quant aux pièces d'identité exigées pour ouvrir un
compte. Six des huit ne respectaient pas les lignes directrices établies
en matière d'encaissement des chèques. Seules deux institutions
se conformaient au code quant à l'ouverture des comptes et à
l'encaissement des chèques. L'une d'elles exigeait spécifiquement
un permis de conduire et une carte d'assurance sociale.
Certaines des réponses fournies aux enquêteurs par
les employés des banques étaient particulièrement
inquiétantes. Au moins cinq succursales ont exigé une vérification
de la solvabilité avant d'ouvrir un compte. Neuf succursales ont
réclamé un bail; d'aucunes ont exigé que les demandeurs
soient des résidents de la localité, un critère particulièrement
troublant, si l'on considère le nombre de succursales situées
dans des quartiers défavorisés qui ont fermé leurs
portes à travers le pays. Au moins six succursales ont stipulé
que les personnes désireuses d'ouvrir un nouveau compte devaient
détenir un emploi. À une succursale d'Ottawa, on a carrément
dit à l'enquêtrice qu'elle ne pouvait pas ouvrir un compte
si elle était au chômage. «Nous ne faisons affaire qu'avec
des professionnels», lui a signifié l'employé, qui
a ensuite ajouté : «Une autre succursale pourra vous
servir».
Les délais d'encaissement étaient également
chose commune, certains allant jusqu'à 30 jours et ce, malgré
le fait que la plupart des chèques soient compensés par le
système de l'Association canadienne des paiements en moins de trois
jours. Même les chèques du fédéral, protégés
contre la fraude par le gouvernement, faisaient fréquemment l'objet
de périodes de gel de trois à six jours.
À Ottawa, cinq des institutions visitées avaient déjà
été interrogées par la CCRC en octobre 1997 dans le
cadre d'une autre enquête qui visait à déterminer si
elles tenaient leurs promesses en ce qui a trait à l'ouverture de
comptes. Quatre des cinq banques contrevenaient au code à ce chapitre;
celle qui le respectait était contrevenante en 1997. Lors de l'enquête
de 1997, seulement une institution respectait le code mais, en 1999, elle
avait abandonné ses bonnes pratiques (voir l'Annexe I pour de plus
amples détails).
III. Les codes volontaires ne suffisent pas pour protéger les consommateurs ou pour responsabiliser les institutions financières
Les codes d'autoréglementation, tels que l'entente de 1997
sur l'accès aux services financiers de base, laissent clairement
à désirer quand il s'agit de protéger les consommateurs
contre les abus ou d'obliger les institutions financières à
rendre des comptes lorsqu'elles fournissent des services de piètre
qualité ou qu'elles ne traitent pas tous leurs clients équitablement.
En premier lieu, les codes ne s'appliquent qu'aux institutions qui en sont
signataires. En second lieu, il n'existe aucun organisme fédéral
chargé d'assurer et de surveiller l'application des lignes directrices.
En troisième lieu, aucune sanction n'est prévue pour les
institutions financières contrevenantes.
Le gouvernement fédéral lui-même reconnaît
que les codes sans caractère obligatoire sont peu utiles s'ils n'établissent
pas des droits clairs pour les citoyens et s'ils ne prévoient pas
de mesures efficaces de surveillance et d'application. Le gouvernement
s'est rendu compte de la piètre performance des codes volontaires
lors du dépôt récent d'un projet de loi visant à
assurer la protection des renseignements personnels (Projet de loi C-54).
Le rapport du Groupe de travail sur le commerce électronique, qui
formait la base du projet de loi, a examiné le code de conduite
actuellement employé par l'Association canadienne du marketing direct
et qui comprend des règles au sujet de la collecte et de l'utilisation
des renseignements personnels. Le rapport décrit le problème
en ces termes :
...tous ceux qui font du marketing direct n'appartiennent pas à l'association, et rien ne les oblige à suivre les mêmes règles. Toutes les entreprises et toutes les associations professionnelles n'ont pas pris de mesures volontaires, et certaines entreprises sont peut-être tentées à court terme d'ignorer de telles mesures et de faire un mauvais usage des renseignements personnels. La concurrence peut en devenir déloyale et les règles du jeu, inéquitables. De plus, la confiance des consommateurs dans tout un secteur risque de s'éroder et la confusion peut s'accentuer encore en ce qui concerne les droits et les règlements.
L'entente de 1997 sur l'accès aux services bancaires se situe
dans un contexte très semblable et souffre de problèmes identiques.
Le document intitulé : Les codes volontaires : Guide
d'élaboration et d'utilisation publié conjointement
par le Bureau de la consommation d'Industrie Canada et la Division des
affaires réglementaires du Conseil du Trésor en 1998
note qu'un code volontaire efficace devrait «conjuger l'autoévaluation
des adhérents, les pouvoirs de surveillance, la vérification
ou l'évaluation de la conformité, l'évaluation des
impacts et l'aptitude à diffuser publiquement les données
sur la conformité et la non-conformité.» La publication,
dont les auteurs ont analysé une série de mesures volontaires
actuellement en vigueur dans l'industrie, soutient que des représentants
d'organismes non gouvernementaux (ONG) et de la collectivité devraient
participer au processus d'élaboration et de vérification
de la conformité.
Les codes volontaires et le rapport du Groupe de travail sur
le commerce électronique font tous les deux état de la nécessité
de prévoir des peines appropriées pour ceux qui contreviennent
à un code d'activité économique. Selon Les codes
volontaires, l'application doit être assurée par un organisme
tenu de rendre des comptes au grand public; en outre, l'on doit mettre
en place un mécanisme de recours pour les consommateurs qui se sentent
lésés, et établir un processus d'examen et de mise
à jour périodiques du code, auquel participeraient des représentants
des consommateurs, du gouvernement et de l'industrie. Prises dans leur
ensemble, ces conditions sont les mêmes que celles qui servent à
assurer une réglementation efficace de n'importe quel secteur d'activité.
Cependant, comme il en a déjà été question,
les lois et les règlements s'appliquent à toutes les entreprises
qui oeuvrent dans un domaine donné et sont donc beaucoup plus efficaces
que les codes volontaires quand il s'agit de protéger les consommateurs.
Malgré ce qu'affirment le gouvernement fédéral
et les institutions financières, les lignes directrices établies
en 1997 sur l'accès aux services bancaires de base ne répondent
à aucun des critères essentiels visant à assurer l'efficacité
d'un code d'activité économique cités plus haut. Il
n'est donc pas surprenant que les institutions financières, dans
la grande majorité des cas, n'en tiennent aucun compte.
En septembre 1998, le Groupe de travail MacKay, confronté
au fait indéniable (corroboré par leur propre petite enquête)
que les banques ne respectaient pas le code signé en 1997 relativement
à l'accès aux services bancaires de base, déclare,
dans son rapport, qu'il s'agit d'un problème d'«attitude»
et a recommandé une série de mesures qui n'ont pas réussi
à obliger les institutions financières à tenir leurs
promesses. Le Groupe de travail a toutefois conclu qu'il sera nécessaire
d'adopter des lois et d'imposer des peines sévères si les
institutions refusent de modifier leur comportement :
Nous pensons bien que ces mesures permettront d'améliorer l'accès aux services bancaires de base, et nous nous attendons à ce que des progrès soient enregistrés dans un délai raisonnable. Si aucun progrès n'est observé, nous recommandons que le gouvernement inscrive dans la loi les dispositions des ententes de février et décembre 1997, en prévoyant des sanctions appropriées en cas de non-respect des ententes.
En décembre 1998, le Comité sénatorial des
banques et du commerce, ainsi que le Comité permanent des finances
de la Chambre des communes ont tous les deux déposé des rapports
faisant suite à celui du Groupe de travail MacKay. Les comités
ont abondé dans le sens du Groupe de travail et sont d'avis que
le droit à l'accès aux services bancaires de base devrait
être enchâssé dans la loi si les institutions financières
ne modifient pas leur comportement. À l'instar du Groupe MacKay,
les comités conviennent qu'il est nécessaire d'adopter des
lois pour : assurer une entière transparence et une divulgation
détaillée en ce qui a trait à la prestation des produits
et services financiers; assurer la protection des renseignements personnels;
interdire la vente liée avec coercition; obliger les institutions
financières à donner un préavis raisonnable avant
de fermer une succursale; assurer une divulgation détaillée
des données sur les pratiques en matière de prêts aux
entreprises; établir des normes professionnelles pour les planificateurs
financiers; et examiner le dossier des institutions financières
avant de leur permettre de participer à des fusions ou à
des rachats.
En donnant leur aval aux recommandations du Groupe de travail MacKay
qui proposent d'adopter des lois détaillées pour protéger
les consommateurs et obliger les institutions financières à
fournir des services adéquats, les comités ont clairement
reconnu l'inefficacité des codes volontaires.
IV. Conclusions et recommandations
Les résultats de l'enquête menée par la CCRC en 1999 indiquent que les institutions financières affichent un dossier lamentable en matière dÕaccès aux services financiers. Cela fait deux ans que les banques ont convenu d'éliminer les obstacles à l'accès et leur rendement à cet égard a empiré. Il est donc indéniable que les codes d'autoréglementation ne constituent pas un moyen efficace pour réglementer le comportement des institutions financières.
Recommandation 1 : Le gouvernement ne devrait pas avoir recours à des codes volontaires pour réglementer l'industrie des services financiers. Si un gouvernement propose de telles mesures pour réglementer ce secteur d'activité, il montre clairement qu'il se soucie peu de la protection des consommateurs ou de la responsabilité des institutions financières en ce qui a trait à la prestation de services adéquats.
Étant donné que les institutions financières
n'ont pas enregistré de progrès en ce qui a trait à
l'accès à des services bancaires de base pour tous les Canadiens
depuis la publication du rapport MacKay en septembre 1998 et que leur rendement
à cet égard a même empiré, le temps est venu
d'inscrire, dans la loi, des garanties en matière d'accès
à des services bancaires de base, comme c'est le cas dans plusieurs
autres juridictions. Par exemple, en France, si un résident du pays
peut prouver que deux banques l'ont rejeté comme client, la Banque
de France désignera alors d'office une institution qui recevra le
mandat d'accepter ce nouveau client. Aux États-Unis, plusieurs États,
dont l'Illinois, le Massachusetts, le Minnesota, le New Jersey et l'État
de New York exigent des banques qu'elles offrent des services de base à
tous leurs citoyens.
L'État de New-York, en particulier, a adopté une loi
obligeant les banques à offrir, à des frais mensuels ne dépassant
pas 3 $US, un compte de base autorisant huit retraits par mois.
Recommandation 2 : Toute personne en mesure de prouver qu'elle demeure au Canada, avec une preuve de statut à l'appui, devrait pouvoir ouvrir un compte auprès d'une institution financière et ce droit devrait être inscrit dans la Loi sur les banques, la Loi sur les compagnies fiduciaires et les autres lois régissant les institutions de dépôt (pour plus de détails au sujet de cette recommandation et sur les recommandations 3 à 10 ci-après, voir le deuxième exposé de position de la CCRC : Accès aux services bancaires de base : comment garantir le droit à ces services essentiels).
Recommandation 3 : Tous les consommateurs devraient avoir accès à une option de compte à frais minimes qui satisferait leurs besoins élémentaires et qui n'entraînerait pas de frais bancaires excessifs au delà du coût de base. Un tel compte devrait permettre chaque mois le règlement par chèque des factures de tous les services courants, le paiement d'un loyer ou d'une hypothèque ainsi qu'un retrait hebdomadaire en espèces, le tout pour un tarif mensuel convenu. Si les institutions financières refusent de fournir une analyse détaillée de leurs revenus et des coûts de leurs services, analyse qui servirait de base à l'établissement des frais mensuels équitables pour un tel compte, le gouvernement fédéral devrait alors, après consultation des personnes et des groupes de citoyens à faible revenu, prendre sur lui de fixer le plafond des frais mensuels maximaux justifiables pour un tel compte, et enchâsser dans la loi le droit de tous les clients des banques d'ouvrir un tel compte. En outre, on devrait procéder à un examen périodique des services fournis et des coûts associés à un tel compte afin de s'assurer qu'ils continuent d'être congruents aux services fournis par la banque et aux frais exigés par elle.
Pour ce qui est de la vérification de la solvabilité
à l'ouverture d'un compte, les banques affirment qu'elles se doivent
de connaître les antécédents d'un client éventuel
avant de déterminer les risques associés à l'ouverture
d'un compte par ce dernier. Cependant, comme toutes les transactions effectuées
par un client qui n'a pas besoin de carte de guichet automatique ou qui
n'en désire pas sont traitées par un employé de l'institution
financière, ce dernier peut écarter les risques qui se poseraient
pour l'établissement.
De plus, les institutions financières ne devraient pas avoir
le droit d'invoquer une mauvaise cote de solvabilité comme motif
de refus d'ouverture d'un compte, même aux personnes qui désirent
avoir accès aux services bancaires automatisés. Quelle que
soit sa cote de solvabilité, le détenteur d'un tel compte
ne peut représenter qu'un seul risque pour l'institution :
à savoir s'il dépose un chèque sans provision ou une
enveloppe vide dans le guichet automatique et qu'il retire par la suite
de l'argent sur la foi du montant ainsi déposé frauduleusement.
Pour écarter ce risque, les institutions financières peuvent
tout simplement geler les fonds déposés par les clients dont
la cote de solvabilité est mauvaise jusqu'à ce que ces fonds
soient débloqués par le système.
Recommandation 4 : La loi devrait interdire aux institutions financières d'exiger, à l'ouverture d'un compte, une autorisation de vérification de la solvabilité de leurs éventuels clients qui n'ont pas besoin de carte de guichet automatique ou qui n'en désirent pas, car il existe des moyens par lesquels les institutions financières peuvent réduire les risques de pertes associés aux services qu'ils assurent à de tels clients. À titre de condition à l'ouverture du compte, les institutions financières devraient avoir le droit de demander l'autorisation de vérifier la solvabilité de leurs éventuels clients qui désirent se prévaloir de la carte de guichet automatique. Cependant, la loi devrait interdire aux institutions financières d'invoquer une mauvaise cote de solvabilité comme motif de refus dÕouverture de compte. Dans le cas d'une personne dont la cote de solvabilité est mauvaise, l'institution financière devrait avoir le droit, afin de réduire ses risques, de geler les fonds déposés jusqu'à ce qu'ils soient débloqués. Dans presque tous les cas, ce processus de compensation s'effectuera en trois jours ou moins, et ce délai devrait être la norme pour le gel des chèques et des autres dépôts.
L'imposition de périodes de gel excessivement longues sur
les fonds déposés devrait également être éliminée.
À cet égard, le Expedited Funds Availability Act ou EFAA
(Loi sur l'accélération du traitement des fonds) en vigueur
aux États-Unis peut également servir de modèle au
Canada. Cette loi réglemente la période pendant laquelle
les dépôts peuvent être gelés. Dans le cas de
dépôts à la succursale ou de virements interbancaires,
l'EFAA exige que les fonds soient mis à la disposition du déposant
dès le premier jour ouvrable suivant le dépôt. La même
contrainte s'applique aux chèques émis par le Trésor
américain endossés par le bénéficiaire. De
plus, un montant de 100 $ doit être mis à la disposition
du client dès le premier jour ouvrable suivant le jour de l'acceptation
du dépôt (excepté dans certaines circonstances particulières,
comme par exemple dans le cas de chèques d'un montant très
élevé ou de comptes qui ont été mis à
découvert à maintes reprises).
Les normes de l'ACP rendent très peu probable qu'un chèque
mette plus de trois jours à recevoir compensation s'il est émis
à partir d'une institution financière canadienne et s'il
est déposé dans un compte géré par une autre
institution financière canadienne. Par conséquent, même
dans le cas d'une personne dont la cote de solvabilité serait mauvaise,
l'institution financière serait en mesure de débloquer les
fonds déposés plus rapidement que de nombreux établissements
qui gèlent présentement les montants déposés
pendant six (6) à dix (10) jours (et même plus longtemps dans
certaines des banques visitées dans le cadre de notre enquête).
Les périodes de gel sur les chèques gouvernementaux
sont totalement injustifiés, puisque le gouvernement protège
les institutions financières contre la fraude.
Recommandation 5 : Le gouvernement fédéral, les représentants des consommateurs, les institutions financières et l'Association canadienne des paiements devraient travailler conjointement à l'établissement de normes visant le crédit des chèques, y compris ceux émis par l'État, au compte d'un déposant. Une fois ces normes établies, des dispositions juridiques semblables à celles du Expedited Funds Availability Act (EFAA) devraient être arrêtées par le Parlement. Ces dispositions devraient viser la protection de tous les consommateurs; elles devraient interdire le gel arbitraire et excessivement prolongé de chèques et prévoir des amendes suffisamment élevées en cas de contravention pour dissuader les pratiques illégales.
L'encaissement de chèques, surtout dans les cas des personnes à faible revenu, est une nécessité. Pourtant, les banques n'ont clairement pas tenu leur promesse de n'exiger que deux pièces d'identité, sans photo, pour encaisser des chèques. Cette mesure devrait être inscrite dans la loi.
Recommandation 6 : Le gouvernement fédéral devrait interdire aux institutions financières d'exiger plus de deux pièces d'identité ou d'exiger des pièces d'identité avec photo pour encaisser un chèque.
Dans le cadre de l'entente de février 1997, les institutions avaient, entre autres choses, promis de mieux informer leurs clients de leurs droits. Au vu du fait qu'elles continuent encore de rejeter des clients éventuels, contrairement à l'entente convenue, il est clair que les institutions déploient peu d'effort pour renseigner les clients au sujet des nouvelles règles en matière d'accès. Par conséquent, les institutions financières devraient être tenues d'afficher les droits des consommateurs relativement à l'ouverture de nouveaux comptes et à l'encaissement de chèques.
Recommandation 7 : Les banques devraient être tenues de placer, dans un endroit bien en vue, un avis décrivant les droits des clients en ce qui a trait à l'ouverture de nouveaux comptes et à l'encaissement de chèques.
Compte tenu du piètre rendement des institutions financières à l'égard de l'entente de février 1997, ces recommandations auront peu d'effet sans un système adéquat de surveillance et d'application.
Recommandation 8 : Le gouvernement fédéral, les représentants des consommateurs et les institutions financières devraient élaborer un système de surveillance périodique, aléatoire et efficace visant à s'assurer que les institutions financières se conforment aux exigences de la loi sur l'accès aux services bancaires de base pour tous les Canadiens. Ce système pourrait prendre la forme de vérifications non annoncées menées auprès d'un échantillon représentatif d'institutions financières. Des amendes suffisamment élevées devraient être prévues pour assurer le respect de la loi.
Le gouvernement devrait également envisager d'autres mesures pour réduire les répercussions négatives des fermetures de succursales lorsque ces dernières ont pour effet de priver complètement la collectivité concernée de services bancaires. Tout d'abord, le public devrait avoir le droit d'évaluer les motifs invoqués par une institution financière qui veut se retirer d'un quartier donné en raison d'un manque de rentabilité.
Recommandation 9 : Afin d'accorder un droit de regard public sur la disparition de services bancaires dans une collectivité ou dans un quartier, les établissements de dépôt devraient être tenus de divulguer leur dossier des profits et des pertes ainsi que leur bénéfice net avant la fermeture d'une succursale.
En deuxième lieu, le gouvernement devrait envisager d'accorder des subventions directes aux collectivités qui n'ont que peu ou pas accès à des services financiers. Ces subventions pourraient, entre autres choses, servir à établir des institutions dans des quartiers défavorisés, comme, par exemple, une caisse populaire ou une coopérative de crédit dotée d'un conseil d'administration composé de membres de la collectivité et élu par ces derniers. Cette formule permet de garantir l'imputabilité face à la collectivité et engage la participation des membres dans la gestion du capital que le groupe accumule, ce qui facilite, à long terme, le développement de cette collectivité.
Recommandation 10 : Dans les régions du Canada où les institutions financières sont absentes et là où elles se font rares, les gouvernements devraient envisager des mesures incitatives, y compris des subventions directes aux institutions financières existantes, afin qu'elles y ouvrent des succursales spéciales. Si aucune institution ne souhaite ouvrir de succursale spéciale dans une région donnée, les gouvernements devraient envisager d'accorder des subventions pour l'établissement d'une institution financière qui assurerait les services bancaires de base, en consultation avec la collectivité.
Pour résoudre les problèmes auxquels font face de
nombreux consommateurs de services financiers, le gouvernement fédéral
devrait s'attaquer à la question de l'équilibre du marché.
Les consommateurs sont répartis dans toutes les régions du
pays et ne sont actuellement pas en mesure de se regrouper pour tenir les
institutions financières responsables du service qu'elles offrent,
tandis que les institutions peuvent facilement recueillir des millions
de dollars des consommateurs en imposant des frais de service excessifs
et utiliser ces fonds pour financer des campagnes de publicité et
de pression de grande envergure, pour contester les poursuites judiciaires
ou pour influencer des politiciens en leur faisant des dons.
Les consommateurs ont besoin d'une organisation permanente, ayant
suffisamment de ressources pour contrer le pouvoir des institutions financières
sur le marché en fournissant un mécanisme d'enregistrement
et de résolution des plaintes; en veillant à ce que les institutions
financières se conforment aux lois et en représentant les
consommateurs dans les processus de réglementation et de prise de
décisions. La proposition de la CCRC concernant la création
d'une organisation de consommateurs de services financiers (OCSF) remplirait
ce rôle efficacement et ce, à peu ou pas de frais pour le
gouvernement et les institutions financières.
Recommandation 11 : Les banques, fiducies, compagnies d'assurance-vie ou d'assurance santé canadiennes à charte fédérale devraient aider au lancement de l'OCSF en se prêtant à l'envoi du prospectus de l'organisme à leurs clients. Si elles n'acceptent pas de coopérer volontairement, le gouvernement fédéral devrait inscrire dans la loi le droit de l'OCSF de joindre périodiquement des prospectus d'information aux envois que les banques, fiducies, compagnies d'assurance-vie ou d'assurance-santé à charte fédérale font parvenir à leurs clients. (Pour plus de détails, voir le quatrième exposé de position de la CCRC, intitulé : Une organisation canadienne de consommateurs de produits et services financiers équilibrerait le marché des produits et services financiers.)
Bien qu'une OCSF permettrait, entre autres choses, de recueillir les plaintes des consommateurs qui se sentent lésés dans leurs droits en matière de services bancaires, il est nécessaire de créer un organisme d'exécution pour examiner et donner suite aux plaintes reçues. Tel qu'il en est question dans le premier exposé de position de la CCRC, Les ombudsmans bancaires : pourquoi ils doivent être indépendants, les ombudsmans actuels, qui sont nommés par les banques mêmes, n'ont pas réussi à rendre ces dernières redevables à l'endroit de leurs clients quand elles leur fournissent des services de piètre qualité.
Recommandation 12 : Un ombudsman indépendant rattaché à l'industrie des services financiers, qui obtiendrait des fonds des institutions financières sous juridiction fédérale et dont les décisions seraient exécutoires, devrait être nommé par le gouvernement fédéral et il ferait partie intégrante du système d'imputabilité des institutions financières du Canada. (Pour plus de détails, voir le premier exposé de position de la CCRC : Les ombudsmans bancaires : pourquoi ils doivent être indépendants).
Tel que décrit dans les recommandations ci-haut, le fait
d'accroître les droits des consommateurs de services financiers et
les responsabilités des institutions financières, de veiller
à ce que les consommateurs disposent d'une organisation vers laquelle
ils peuvent se tourner pour recevoir de l'aide, et de mettre en place un
organisme indépendant pour examiner les plaintes reçues et
prendre des décisions exécutoires permettra de s'assurer
que les consommateurs sont protégés et d'engager les institutions
financières à fournir des services de qualité.
Cependant, l'industrie des services financiers traverse actuellement
une période de changements (fusions, rachats, etc.) et le gouvernement
canadien ne dispose pas d'un processus systématique d'examen et
de suivi qui permette de s'assurer que ces changements sont dans l'intérêt
du public. Les États-Unis disposent d'un tel processus depuis plus
de 20 ans; ce système a fait ses preuves et il est essentiel que
le Canada mette en place un mécanisme analogue.
Recommandation 13 : Le gouvernement canadien devrait enchâsser, dans la loi, un système de reddition de comptes en vertu duquel les institutions financières seraient tenues de divulguer des données détaillées sur leur dossier en matière de prêts, d'investissements et de services dans chaque collectivité. La loi devrait aussi prévoir l'examen du dossier de chaque institution par le gouvernement, ainsi que des amendes suffisamment élevées pour celles qui fournissent des services de piètre qualité. Ce système serait analogue à celui qui est en place aux États-Unis depuis plus de vingt ans et qui a déjà fait ses preuves. (Pour plus de détails, voir le troisième exposé de position de la CCRC : Divulgation par les banques des statistiques des prêts aux entreprises : Comment corriger les erreurs du système actuel; le cinquième exposé de position : Un système d'imputabilité pour les institutions financières au Canada : S'assurer qu'elles satisfont à des normes élevées; le sixième exposé de position : Non au pouvoir sans imputabilité : Améliorer les banques canadiennes avant de les laisser croître; et le rapport Bank Rhetoric or Customer Reality? : Key Questions About the Competition Bureau's Analysis of the Proposed Bank Mergers (Novembre 1998).
Enfin, les gouvernements doivent veiller à ce que les institutions financières étrangères, actuellement non réglementées, soient soumises au même système de reddition de comptes et de protection des consommateurs décrit dans les recommandations ci-dessus, surtout au vu du fait que le gouvernement fédéral a récemment assoupli les lois régissant l'entrée des institutions financières étrangères sur le marché canadien.
Recommandation 14 : Afin de s'assurer que toutes les institutions
financières actives au Canada obtempèrent aux mesures prévues
par la loi, telles que décrites ci-dessus, les gouvernements devraient
prévoir des dispositions précises à l'endroit des
banques étrangères et des institutions financières
actuellement non réglementées, afin de s'assurer qu'elles
se conforment à ces mesures.
ANNEXE I :
Résultats de l'enquête, par ville,
de l'ouest à l'est du Canada
Explication :
1) Réponse à la question : Qu'est-ce qu'il faut pour ouvrir
un compte?
2) Réponse à la question : Est-ce qu'on peut encaisser un
chèque si on n'a pas de compte?
3) Réponse à la question : Qu'est-ce qu'il faut pour encaisser
un chèque?
Victoria (C.-B.)
(8 succursales)
Banque de Montréal, 1225, rue Douglas
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo, ou trois
pièces d'identité secondaires
2) Non
3) Compte actif; période de gel au début, jusqu'à
ce que le chèque reçoive compensation
Canada Trust, 1125, rue Douglas
1) Deux pièces d'identité signées, dont une avec photo
2) Non
3) Seulement les chèques du gouvernement
Banque canadienne de l'Ouest, 1201, rue Douglas
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo et émise
par le gouvernement pas d'exceptions
2) Non
3) Compte actif en règle
CIBC, 1175, rue Douglas
1) Deux pièces d'identité dont une avec photo (émise
par le gouvernement)
2) Seulement si le chèque est émis à partir d'un compte
de la succursale
3) Compte actif
Banque Hongkong du Canada, 752 Fort
1) Deux pièces d'identité, préférablement les
deux avec photos, ou une pièce d'identité avec photo et une
carte de crédit
2) Non
3) Seulement si le chèque est émis à partir d'un compte
de la succursale, et deux pièces d'identité
Banque Royale, 1079, rue Douglas
1) Deux pièces d'identité signées et valides
2) De cette succursale seulement
3) Chèque de cette succursale seulement; deux pièces d'identité
Banque Scotia, 702, rue Yates
1) Deux pièces d'identité
2) Non, sauf si le chèque est émis à partir d'un compte
de cette succursale
3) Compte actif pour encaisser un chèque personnel, le solde
bancaire doit être suffisant pour couvrir le montant du chèque,
sinon les fonds sont gelés jusqu'à compensation du chèque
TD, 1070, rue Douglas
1) Deux pièces d'identité signées, dont au moins une
avec photo
2) Non
3) Seulement les chèques du gouvernement ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale; deux pièces d'identité
requises
Banque de Montréal, Boîte 799
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
2) Chèques du gouvernement ou si le chèque est émis
à partir d'un compte de la succursale
3) Mêmes qu'en (1); gel de six jours sur les chèques personnels
Banque Royale, av. Franklin
1) Deux pièces d'identité, de préférence avec
photo (le formulaire demande de fournir le NAS et des renseignements sur
la situation professionnelle, l'adresse, etc.)
2) Non; le chèque doit être émis à partir d'un
compte de la Banque Royale
3) Une pièce d'identité avec photo
Edmonton (Alb.)
(10 succursales)
Canada Trust, 11550 - 104 Ave.
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo et adresse
actuelle
2) Oui, jusqu'à un certain montant, si le chèque est émis
à partir d'un compte de la succursale et sur présentation
de deux pièces d'identité
3) Mêmes qu'en (1); gel de cinq jours sur les chèques des
banques de l'Alberta et de 10 jours sur les chèques provenant d'ailleurs
Banque canadienne de l'Ouest, angle 103e rue et av Jasper
1) Deux pièces d'identité officielles, dont une avec photo;
vérification de la solvabilité et dépôt minimal
de 20 $
2) Oui
3) Deux pièces d'identité signées, dont une pièce
officielle avec photo
Banque canadienne de l'Ouest, 11350, av Jasper
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
2) Seulement si le chèque est émis à partir d'un compte
de la succursale et sur présentation de deux pièces d'identité
3) Mêmes qu'en (1);
CIBC, 11504 - 104 Ave.
1) Deux pièces d'identité
2) Seulement si le chèque est émis à partir d'un compte
de la succursale
3) Gel pour les 3 à 6 premiers mois
Banque de Hongkong, 10561, av Jasper
1) Vérifications de la solvabilité (on refusera d'ouvrir
le compte si la cote est mauvaise); deux pièces d'identité,
dont une pièce officielle avec photo
2) Oui
3) Deux pièces d'identité, une pièce d'identité
avec photo et signature et une carte provenant d'une autre banque, acte
de naissance, etc.
Banque Laurentienne, angle 103e rue et avenue Jasper
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo; vérification
de la solvabilité
2) Non
3) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
Banque Royale, 11604 104e Avenue
1) Deux pièces d'identité
2) Non
3) Dépend de la carte du client
Banque Scotia, 11508, av Jasper
1) Deux pièces d'identité
2) Oui
3) Mêmes qu'en (1)
Banque Scotia, angle 95e rue et 111e Avenue
1) Deux pièces d'identité; adresse permanente ou boîte
postale, bien qu'il était impossible d'utiliser la poste restante
2) Oui
3) Deux pièces d'identité
Banque TD, 11740, av Jasper
1) Deux pièces d'identité, dont au moins avec signature et
adresse actuelle. La pièce d'identité émise par Money
Mart n'est pas acceptée.
2) Non
3) Dépend du profil semblable à une vérification
de la solvabilité
Saskatoon (Sask.)
(8 succursales)
Canada Trust, 179 2e Avenue Sud
Commentaire : On a dit aux enquêteurs qu'il leur faudrait attendre
une heure pour prendre un rendez-vous avec quelqu'un au sujet de l'ouverture
d'un compte. Aucun renseignement ne leur a été fourni. Ils
ont été traités avec hâte et ont été
rapidement congédiés.
Banque canadienne de l'Ouest, 244 -2e Avenue Sud
1) Trois pièces d'identité signées
2) Non
3) Mêmes qu'en (1)
CIBC, Circle Dr. et Faithfull
1) Deux pièces d'identité signées
2) Non
3) Deux pièces d'identité signées
Banque Hongkong du Canada, 321 -21e rue est
1) Trois pièces d'identité signées; numéro
d'assurance sociale
2) Non
3) Compte, et trois pièces d'identité signées
Banque Laurentienne du Canada, 183 -2e Avenue Sud
1) Deux pièces d'identité émises par le gouvernement;
numéro d'assurance sociale et préférablement une pièce
d'identité avec photo; vérification obligatoire de la solvabilité;
vérification des anciennes adresses pour les deux dernières
années et autres renseignements personnels; questions posées
au sujet de l'emploi et des sources de revenu;
2) Non
3) Avec un compte, présentation de deux pièces d'identité
signées
Banque Nationale du Canada, 116 -2e Avenue Sud
1) Deux pièces d'identité signées, aucune pièce
d'identité avec photo requise
2) Seulement les chèques du gouvernement fédéral,
ou si le client a un compte de la succursale
3) Deux pièces d'identité signées
Banque Scotia, The Centre à l'angle de Circle et 8e Rue
est
1) Trois pièces d'identité
2) Oui
3) Trois pièces d'identité; gel de 15 jours
Banque Scotia, Circle Dr. et Faithfull
1) Deux pièces d'identité signées
2) Seulement les chèques du gouvernement fédéral
3) Deux pièces d'identité signées
Regina, SK
(7 succursales)
Banque de Montréal, 1800, rue Scarth
1) Deux pièces d'identité
2) Seulement les chèques du gouvernement, ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale; frais d'encaissement de 3 $
3) Deux pièces d'identité
CIBC, 1800, Hamilton
1) Deux pièces d'identité
2) Seulement les chèques du gouvernement, ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale
3) Deux pièces d'identité
Banque Hongkong du Canada, 1874, rue South
1) Deux pièces d'identité
2) Seulement les chèques du gouvernement, ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale
3) Deux pièces d'identité
Banque Laurentienne, 1862 Hamilton
1) Deux pièces d'identité (signature)
2) Seulement les chèques du gouvernement, ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale
3) Deux pièces d'identité
Banque Nationale
1) Deux pièces d'identité signées (de préférence,
carte d'assurance sociale)
2) Seulement les chèques du gouvernement, ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale
3) Deux pièces d'identité
Banque Royale, 11e et Hamilton
1) Deux pièces d'identité
2) Seulement les chèques du gouvernement, ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale
3) Deux pièces d'identité
Banque Scotia, 11e et Hamilton
1) Deux pièces d'identité (signature)
2) Seulement les chèques du gouvernement, ou si le chèque
provient d'un compte de la succursale
3) Deux pièces d'identité
Winnipeg, MB
(16 succursales)
Banque de Montréal, 333 Main
1) Trois pièces d'identité, avec photo
2) Non
3) Carte bancaire ou trois pièces d'identité, et un compte
actif
Banque de Montréal, Main et Portage
1) Permis de conduire avec photo et NAS
2) Non
3) Si on a un compte : carte bancaire ou endossement du chèque
Banque de Montréal, 1151, av Portage
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo; on a demandé
à l'enquêtrice si elle avait un emploi
2) Oui
3) Deux pièces d'identité avec photo, et de préférence
un compte auprès de la banque
CIBC, 201 Henderson
1) Deux pièces d'identité
2) Oui, s'il s'agit d'un chèque du gouvernement ou d'un chèque
émis à partir d'un compte de la succursale
3) Pièce d'identité émise par le gouvernement, carte
de guichet automatique ou carte de crédit
CIBC, 955 Henderson Hwy.
1) Deux pièces d'identité
2) Cela dépend du chèque
3) Deux pièces d'identité
CIBC, Édifice Richardson
1) Permis de conduire avec photo, et une carte de crédit
2) Non
3) Une pièce d'identité
Canada Trust, 1128 Henderson
1) Deux pièces d'identité signées, dont une avec photo
2) Oui, mais seulement les chèques du gouvernement
3) Seulement les chèques du gouvernement, même pièces
d'identité qu'en (1)
Canada Trust, 230 Portage
1) Trois pièces d'identité spécifiques : permis de
conduire (avec photo), carte de santé du Manitoba, et carte d'assurance
sociale
2) Non
3) Carte bancaire si le compte est à la même succursale; sinon,
présentation de deux autres pièces d'identité; les
chèques ne sont encaissés que jusqu'à concurrence
du solde bancaire du client
Banque TD, Édifice de la Banque TD, 201, av Portage
1) Permis de conduire avec photo, deuxième pièce d'identité
avec adresse
2) Non
3) Carte bancaire
Canada Trust, 230, av Portage
1) Trois pièces d'identité précises exigées
: permis de conduire (avec photo), carte de santé du Manitoba et
carte d'assurance sociale
2) Non
3) Si on a un compte, carte bancaire; si le compte est à une autre
succursale, il faut aussi deux pièces d'identité; les chèques
ne sont encaissés que jusqu'à concurrence du solde bancaire
du client
Banque canadienne de l'Ouest, 234, av Portage
1) Une pièce d'identité avec photo, une pièce d'identité
avec adresse domiciliaire, ET carte de crédit
2) Oui (mais voir (3))
3) Pièces d'identité suffisantes (deux pièces) pour
un chèque de 75 $ à 100$ du GOUVERNEMENT (ou équivalent)
Banque Hongkong, 240 Graham
1) Une pièce d'identité avec adresse, carte d'assurance sociale,
ET carte de crédit
2) Voir (3)
3) Les chèques du gouvernement fédéral seront encaissés
jusqu'à concurrence de 1 200 $ avec pièces d'identité
adéquates (permis de conduire valide avec photo, adresse domiciliaire,
etc).
Banque Laurentienne, 221, av Portage
1) Permis de conduire avec photo, carte d'assurance sociale ou carte de
crédit ET une pièce d'identité avec adresse
2) Non
3) s.o.
Banque Nationale, 191 Lombard
1) Pièce d'identité avec photo, carte d'assurance sociale
ET carte de crédit
2) Non
3) Rien; pas même leur carte bancaire; on compare l'endossement du
chèque à la signature dans le dossier
Banque Royale, 220, av Portage
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
2) Voir (3)
3) Deux pièces d'identité, dont une avec photo, seulement
si le chèque est libellé à l'ordre d'un compte de
la Banque Royale NOTA : lors d'une deuxième visite à cette
succursale, on a répondu qu'on pouvait encaisser des chèques
à condition que le montant soit raisonnable et qu'il s'agisse d'un
chèque du gouvernement ou d'une compagnie réputée,
et sur présentation de plusieurs pièces d'identité
Banque Scotia, Portage et Main
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo (autrement,
trois à quatre pièces d'identité requises) la
liste de vérification mentionne la carte d'assurance sociale
2) Non
3) En juin, on exigera le «balayage» de votre carte bancaire,
ainsi qu'un numéro d'identification
London (Ont.)
(9 succursales)
Banque de Montréal, 270, rue Dundas
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
2) Non (pas même les chèques du gouvernement)
Commentaire : La vérification de la solvabilité détermine
quel type de carte d'accès vous recevez
Canada Trust, 275, rue Dundas
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
2) Seulement s'il s'agit d'un chèque du gouvernement, autrement,
non
3) S'il s'agit d'un chèque du gouvernement : trois pièces
d'identité, dont une avec photo
CIBC, 166 Dundas
1) Deux pièces d'identité, de préférence une
avec photo
2) Voir (3)
3) S'il s'agit d'un chèque du gouvernement ou d'un chèque
émis à partir d'un compte de cette succursale, trois pièces
d'identité, dont une avec photo, plus 3 $.
Banque Hongkong, angle des rues Wellington et King
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo et émise
par le gouvernement, ou carte de crédit
2) Oui, mais seulement les chèques du gouvernement ou les chèques
émis à partir d'un compte de la succursale
3) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
Banque Laurentienne, 150, av Dufferin
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo, vérification
obligatoire de la solvabilité
2) Non
3) Carte bancaire si on a un compte à une autre succursale
Banque TD, 365 Richmond
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
2) Voir (3)
3) S'il s'agit d'un chèque émis à partir d'un compte
de cette succursale ou d'un chèque du gouvernement, deux pièces
d'identité, une pièce d'identité avec photo, carte
de santé non acceptée
Banque TD, 267 Dundas
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
2) Voir (3)
3) S'il s'agit d'un chèque émis à partir d'un compte
de cette succursale ou d'un chèque du gouvernement, deux pièces
d'identité, une pièce d'identité avec photo, carte
de santé non acceptée
Banque Royale, 383 Richmond
1) Deux pièces d'identité émises par le gouvernement
ou une institution financière, photo non exigée
2) Voir (3)
3) S'il s'agit d'un chèque émis à partir d'un compte
de cette succursale ou d'un chèque du gouvernement, deux pièces
d'identité
Banque Scotia, 420 Richmond
1) On a d'abord demandé à l'enquêtrice si elle occupait
un emploi, puis on l'a aiguillée vers un employé pour l'ouverture
du compte
2) Non, pas même les chèques du gouvernement
Toronto (Ont.)
(8 succursales)
Banque de Montréal, 568, rue College
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
2) Non
Banque de Montréal, 4700, rue Keele
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
2) Non seulement s'il s'agit d'un chèque émis à
partir d'un compte de cette succursale
CIBC, 641, rue College
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
2) Non
CIBC, 3040, rue Keele
1) Deux pièces d'identité
2) Non seulement s'il s'agit d'un chèque émis à
partir d'un compte de cette succursale ou d'un chèque du gouvernement
Banque Royale, 429, rue College
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo; doit résider
ou travailler dans la région; les cartes santé et les passes
d'autobus ne sont pas acceptées
2) Dépend de l'origine du chèque (c.-à-d. le compte
dont le chèque provient)
3) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
Banque Scotia, 643, rue College
1) Pièce d'identité avec photo, NAS, et carte de crédit
d'une banque à charte
2) Sans un compte, seulement les chèques du gouvernement sont encaissés,
jusqu'à concurrence de 1 500 $
3) Deux pièces d'identité, dont une avec photo; la période
de gel dépend du niveau de revenu
TD, 443, rue Queen Ouest
1) Deux pièces d'identité
2) Seulement s'il s'agit d'un chèque émis à partir
d'un compte de cette succursale
3) Pièce(s) d'identité
TD, 3931, rue Keele
1) Deux pièces d'identité; dont une obligatoirement avec
photo, et numéro d'assurance sociale
2) Non le chèque doit être émis à partir
d'un compte de cette succursale
Ottawa (Ont.)
(19 succursales)
* = Visitée en 1997 par la CCRC
Banque de Montréal, 160, rue Elgin
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
2) Non
3) Pour les premiers 30 jours suivant l'ouverture du compte : gel de six
jours; ensuite, on observe les tendances du compte
Banque de Montréal, 144 Wellington
1) Pièces d'identité «adéquates» requises
(le personnel était vague); il faut prendre un rendez-vous pour
ouvrir un compte
2) Non
Canada Trust, 45 O'Connor
1) Trois pièces d'identité «solides», pièce
d'identité avec photo et carte de crédit
2) Non
Canada Trust, 170, av Laurier
1) Pièce d'identité avec photo obligatoire par ex.,
permis de conduire, acte de naissance
2) Non, à moins qu'on ait un compte auprès de CT
3) Pour les six premiers mois, période de gel pouvant aller jusqu'à
six jours
CIBC, 168, av Laurier
1) Passeport, permis de conduire ou carte de crédit
2) Seulement les chèques du gouvernement ou ceux émis à
cette succursale
3) Selon la vérification de la solvabilité auprès
du Bureau du crédit. On vous donne seulement 300 $. Tout solde
au-delà de ce montant est sujet à un gel de six jours.
*CIBC, Rideau et prom. Sussex
1) Deux pièces d'identité (le personnel a cité à
plusieurs reprises les pièces d'identité avec photo comme
exemples)
2) Non
3) Gel de 5 jours pour les nouveaux comptes, surtout si le chèque
ne provient pas d'une grande compagnie (réputée) Commentaire
: Cette succursale n'a pas tenu la promesse faite en 1997 en ce qui a trait
aux nouveaux comptes.
Banque Hongkong du Canada, 30, rue Metcalfe
1) Une pièce d'identité principale (avec photo ou carte de
crédit), plus trois pièces d'identité secondaires
2) Laissé à la discrétion de l'employé, puisque
c'est «à ses propres risques et périls»
3) Pièce d'identité nécessaire; gel de cinq jours
Banque Laurentienne, 255, rue Albert
1) Deux pièces d'identité signées avec photo, ou carte
de crédit, et copie originale du bail
2) Non
3) Période de gel de 7 jours pour les nouveaux comptes (de moins
de six mois)
Banque Nationale, 282, rue Elgin
1) Pièce d'identité avec photo
2) Seulement les chèques du gouvernement
3) Pièce d'identité avec photo émise par le gouvernement
ou carte de crédit; période de gel de 28 jours pour le premier
chèque; gel de 6 jours «une fois que le personnel vous connaît.»
Banque Nationale, 50 O'Connor
1) Deux pièces d'identité avec photo; si vous êtes
sans emploi, vous devez aviser la banque quand vous en trouvez un et leur
fournir des renseignements sur l'employeur; si vous êtes étudiant,
vous devez fournir des renseignements sur l'établissement fréquenté
2) Non
3) S'il s'agit d'un chèque émis par une compagnie ou d'un
chèque du gouvernement, pas de gel; gel de six jours pour les chèques
personnels
*Banque Nationale, 242 Rideau
1) Deux pièces d'identité émises par le gouvernement,
une pièce d'identité avec photo
2) Non
3) Premier mois : gel de cinq jours; si le client présente un «bon
profil» après un mois, il peut avoir accès aux fonds
déposés le jour même Commentaire : cette succursale
était la seule à respecter la promesse faite en 1997 en ce
qui concerne les nouveaux comptes.
Banque Royale, 200, rue Elgin
1) Deux pièces d'identité, idéalement un passeport
ou une carte d'assurance sociale
2) Seulement les chèques du gouvernement
3) Pièce(s) d'identité; si on a un compte, gel de 3 jours,
jusqu'à ce que le personnel «se familiarise avec vous.»
*Banque Royale, 90, rue Sparks
1) Deux pièces d'identité avec signature (à l'exception
de la carte santé)
2) Seulement les chèques émis par cette succursale
Commentaire : cette succursale ne respecte pas la promesse faite en 1997
en ce qui concerne les nouveaux comptes.
Banque Scotia, 180, rue Elgin
1) Trois pièces d'identité; vérification obligatoire
du lieu de résidence et de la situation professionnelle; au sujet
des personnes au chômage : «À cette succursale,
on n'ouvre pas de nouveaux comptes pour les personnes au chômage.
Nous ne faisons affaire qu'avec des professionnels. Mais une autre succursale
pourra vous servir.»
2) Non
3) Période de gel de six à dix jours sur les chèques
Banque Scotia, 119, rue Queen
1) Deux pièces d'identité
2) Non il faut aller à la banque où se trouve le compte
*Banque Scotia, 50, rue Rideau
1) Deux pièces d'identité; «il faut vérifier
l'adresse et l'emploi»; on a demandé à l'enquêtrice
si elle avait un emploi. Elle a répondu que non. On lui a alors
dit : «On a besoin de voir une copie de votre bail.»
2) Non, à moins que le chèque ne soit émis par la
Banque Scotia
3) Aucun gel sur les chèques du gouvernement; gel de cinq à
sept jours ouvrables sur les autres chèques Commentaire : cette
succursale ne respecte pas la promesse faite en 1997 en ce qui concerne
les nouveaux comptes.
TD, 263 Elgin
1) Trois pièces d'identité, dont une avec photo
2) Non; il faut avoir un compte ici
3) Gel de six jours sur les chèques personnels; gel de trois jours
sur les chèques du gouvernement
*TD, 303, rue Rideau
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo
2) Non, il faut aller à la banque où se trouve le compte
Commentaire : cette succursale ne respecte pas la promesse faite en 1997
en ce qui concerne les nouveaux comptes.
TD, 106, rue Sparks
1) Pièce d'identité avec photo; on a demandé à
l'enquêteur si son nom figurait dans le bottin téléphonique,
puis on lui a dit : «Nous devons vérifier votre emploi
et votre adresse.»
2) Non, à moins que le chèque ne provienne d'un compte de
cette succursale
3) Après 120 jours ou six mois, aucune période de gel sur
les chèques personnels si le client a établi une bonne relation
avec la banque
Montréal (P.Q.)
(9 succursales)
Banque de Montréal, 1805 Jean Talon E.
1) Bail, deux pièces d'identité, et vérification de
la solvabilité
2) Non
3) Compte ouvert, période de gel pouvant aller jusqu'à 30
jours
Banque de Montréal, 5651, av Verdun
1) Bail, deux pièces d'identité, et vérification de
la solvabilité
2) Non
3) Compte ouvert, période de gel pouvant aller jusqu'à 30
jours
Canada Trust, 999, boul. de Maisonneuve ouest
1) Trois pièces d'identité signées émises par
le gouvernement dont au moins une avec photo, comme par ex., carte d'assurance
sociale, permis de conduire, carte d'assurance maladie, signés
2) Non
3) Compte ouvert; gel des fonds pouvant aller de 5 à 20 jours
Banque Hongkong du Canada, 88, boul. René Lévesque
ouest
1) Bail prouvant que le demandeur réside dans la localité,
et deux pièces d'identité
2) Non
3) Compte ouvert depuis au moins sept jours, gel de sept à 30 jours
Banque Laurentienne, 4214 Wellington
1) Bail, NAS et carte d'assurance maladie
2) Non
3) Compte ouvert : gel de trois jours pour les chèques locaux, dix
à 30 jours pour les chèques des autres provinces
Banque Royale, 5437 Verdun
1) Bail, deux pièces d'identité et vérification de
la solvabilité
2) Non
3) Un compte; gel de deux à trois jours ou plus
Banque Scotia, 55, av Mont Royal ouest
1) Bail, deux pièces d'identité, vérification de la
solvabilité et le demandeur doit habiter dans la localité
2) Non
3) Compte ouvert; gel de six à 30 jours
Banque TD, 5290 Verdun
1) Bail, deux pièces d'identité et vérification de
la solvabilité
2) Non
3) Compte ouvert; gel de cinq à 30 jours; retenue de cinq jours
sur les fonds
St. John's (T.-N.)
(8 succursales)
Banque de Montréal, 238, rue Water
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo; si le demandeur
n'a pas de pièce d'identité avec photo, il doit présenter
trois pièces d'identité
2) On n'accepte pas les chèques d'aide sociale parce que tout chèque
encaissé doit être émis à partir d'une filiale
de la Banque de Montréal et les chèques d'aide sociale sont
émis à partir de la CIBC
3) s.o.
Canada Trust, 240, rue Water
1) Deux pièces d'identité, dont une avec photo; sinon, trois
pièces d'identité signées
2) Non
3) Gel de cinq jours sur tous les chèques «pour le premier
mois environ, jusqu'à ce qu'on se familiarise avec vos habitudes
bancaires»
CIBC, Atlantic Place
1) Deux pièces d'identité signées, dont une pièce
d'identité avec photo et carte d'assurance sociale (l'employé
a mentionné ce point après que l'enquêteur ait présenté
un chèque d'aide sociale)
2) On peut encaisser les chèques d'aide sociale parce qu'ils sont
émis par notre banque
3) Il faut absolument le NAS si vous n'avez pas de compte, et une autre
pièce d'identité du gouvernement (au total : deux pièces
d'identité émises par le gouvernement)
Banque de Hongkong, 205, rue Water
1) Deux pièces d'identité
2) Excepté pour les chèques d'aide sociale, que nous n'encaisserons
pas (nous ont aiguillé vers la CIBC); gel de 10 jours si le chèque
provient d'un compte à St. John's, et de deux semaines s'il provient
d'un compte à l'extérieur de la province
3) Mêmes qu'en (1)
Banque Nationale, 189, rue Water
1) Pièce d'identité avec photo, mais quand on a demandé,
l'employé de la banque a dit qu'il fallait absolument présenter
la carte d'assurance sociale et a ajouté : «Nous ne sommes
pas censés vous le demander; on le fait pour éviter la fraude.»
2) Non, on aiguille ceux qui veulent encaisser des chèques d'aide
sociale vers la CIBC
3) Pièce d'identité avec photo
Banque Royale, 226, rue Water
1) Deux pièces d'identité, pas nécessairement avec
une photo
2) Oui, on peut encaisser les chèques d'aide sociale
3) Mêmes qu'en (1)
Banque Scotia, 245, rue Water
1) Deux pièces d'identité, pas de photo exigée
2) Oui
3) Mêmes qu'en (1)
Banque TD
1) Permis de conduire obligatoire, tout comme la carte d'assurance sociale;
il faut au moins deux pièces d'identité, dont une avec photo
2) On n'encaisse pas les chèques d'aide sociale mais on peut encaisser
un chèque s'il est émis à partir d'un compte de notre
succursale
3) Mêmes qu'en (1) pour un chèque émis à partir
d'un compte de notre succursale Commentaires : les femmes ont attendu 10
minutes avant d'être servies; le comptoir de réception était
vide et personne n'a offert de les aider.
Tel: (613) 789-5753
Fax: (613) 241-4758
Email: cancrc@web.net
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