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Communiqué de presse



Le vendredi 20 mars 1998

Les Libéraux remettent-ils vraiment en question le projet de fusion des banques?

OTTAWA - Les délégués au congrès du Parti libéral ont l’occasion rêvée d’exprimer les préoccupations très répandues dans l’ensemble de la population canadienne au sujet du projet de fusion de la Banque Royale et de la Banque de Montréal. Sauront-ils relever ce défi?
 Une résolution percutante pour les institutions financières provenant de l’aile québécoise de ce parti presse le gouvernement :

* d’examiner l’impact sur les consommateurs de toute concentration des banques à charte canadiennes;
* de décréter qu’un certain pourcentage des sommes prêtées par les banques le soit aux petites entreprises;
* d’adopter une disposition qui contraindrait les banques à obtenir une autorisation avant de hausser les frais de service;
* de veiller à ce que les banques informent comme il se doit leur clientèle des différentes options de frais bancaires;
* d’établir un taux d’intérêt maximal sur les cartes de crédit qui soit en rapport avec les intérêts versés sur les dépôts.

 La résolution québécoise répond à trois résolutions prioritaires des associations provinciales du Parti de l’Alberta, du Québec et de la Nouvelle-Écosse qui ont été adoptées par les délégués au congrès national d’orientation du Parti libéral tenu en 1996 à Ottawa.
 Cependant, cette résolution n’est qu’une des douze résolutions concernant le développement économique qui seront examinées vendredi après-midi ­ et seulement une d’entre elles sera soumise au scrutin de dimanche matin.
«Les délégués auront une occasion en or d’exprimer les angoisses vécues par les Canadiens devant la perspective de création d’une mégabanque par fusion, et leur mécontentement face aux frais bancaires et de carte de crédit élevés», affirme Duff Conacher, président de la Coalition canadienne pour le réinvestissement communautaire (CCRC). «Les Libéraux ont aussi une belle occasion d’envoyer un message clair au ministre des Finances Paul Martin : le gouvernement doit se servir de son pouvoir pour s’assurer que les banques répondent mieux aux besoins des consommateurs, de la petite entreprise et de la collectivité.
 Aucune des résolutions prioritaires au congrès n’a trait directement aux questions bancaires, bien que les résolutions touchant le développement économique des Autochtones et du Nord mentionnent le manque d’accès au capital comme obstacle majeur au développement économique des Autochtones.
 «Nous pressons les délégués libéraux de refléter la volonté de la majorité des Canadiens et de s’assurer que la résolution de l’aile québécoise sur les institutions financières fasse l’objet d’un scrutin et qu’elle soit adoptée», ajoute M. Conacher.
 


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