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Communiqué de presse |
Les Libéraux remettent-ils vraiment en question le projet de fusion des banques?
OTTAWA - Les délégués au congrès du Parti
libéral ont l’occasion rêvée d’exprimer les préoccupations
très répandues dans l’ensemble de la population canadienne
au sujet du projet de fusion de la Banque Royale et de la Banque de Montréal.
Sauront-ils relever ce défi?
Une résolution percutante pour les institutions financières
provenant de l’aile québécoise de ce parti presse le gouvernement
:
* d’examiner l’impact sur les consommateurs de toute concentration des
banques à charte canadiennes;
* de décréter qu’un certain pourcentage des sommes prêtées
par les banques le soit aux petites entreprises;
* d’adopter une disposition qui contraindrait les banques à
obtenir une autorisation avant de hausser les frais de service;
* de veiller à ce que les banques informent comme il se doit
leur clientèle des différentes options de frais bancaires;
* d’établir un taux d’intérêt maximal sur les cartes
de crédit qui soit en rapport avec les intérêts versés
sur les dépôts.
La résolution québécoise répond à
trois résolutions prioritaires des associations provinciales du
Parti de l’Alberta, du Québec et de la Nouvelle-Écosse qui
ont été adoptées par les délégués
au congrès national d’orientation du Parti libéral tenu en
1996 à Ottawa.
Cependant, cette résolution n’est qu’une des douze résolutions
concernant le développement économique qui seront examinées
vendredi après-midi et seulement une d’entre elles sera soumise
au scrutin de dimanche matin.
«Les délégués auront une occasion en or
d’exprimer les angoisses vécues par les Canadiens devant la perspective
de création d’une mégabanque par fusion, et leur mécontentement
face aux frais bancaires et de carte de crédit élevés»,
affirme Duff Conacher, président de la Coalition canadienne pour
le réinvestissement communautaire (CCRC). «Les Libéraux
ont aussi une belle occasion d’envoyer un message clair au ministre des
Finances Paul Martin : le gouvernement doit se servir de son pouvoir pour
s’assurer que les banques répondent mieux aux besoins des consommateurs,
de la petite entreprise et de la collectivité.
Aucune des résolutions prioritaires au congrès
n’a trait directement aux questions bancaires, bien que les résolutions
touchant le développement économique des Autochtones et du
Nord mentionnent le manque d’accès au capital comme obstacle majeur
au développement économique des Autochtones.
«Nous pressons les délégués libéraux
de refléter la volonté de la majorité des Canadiens
et de s’assurer que la résolution de l’aile québécoise
sur les institutions financières fasse l’objet d’un scrutin et qu’elle
soit adoptée», ajoute M. Conacher.