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Un Sommaire des recommandations de la CCRC et recommandations correspondantes du Groupe de travail(Septembre 1998) |
Dans l'ensemble, la CCRC souscrit à la vision et au cadre de
travail décrits dans les recommandations nos 53 à 55 et 57
à 63 (pp. 79-81, 137-145, et 167-172) qui stipulent, entre autres
choses, que les institutions financières ne serviront les Canadiens
de façon juste et adéquate que si on accroît le pouvoir
des consommateurs, si on adopte des règlements stricts et détaillés
en matière de divulgation et de transparence et si on met en place
un système d'imputabilité exhaustif. Les recommandations
susmentionnées stipulent également que les institutions financières
(surtout les banques) doivent servir tous leurs clients de façon
juste et adéquate parce qu'elles bénéficient, depuis
de nombreuses années, de protections qui leur sont accordées
de par la loi et qu'elles fournissent des services essentiels aux Canadiens.
Recommandation de la CCRC no 1
Tel que décrit dans nos troisième et cinquième
exposés de position, adopter des lois semblables à la loi
américaine sur le réinvestissement communautaire (Community
Reinvestment Act (CRA)) qui : forceront les banques et autres institutions
financières à divulguer des données détaillées
(succursale par succursale) sur leur rendement en matière de prêts,
d'investissements et de service à la clientèle; mettront
en place un processus annuel d'examen et de notation, par le gouvernement,
du rendement des institutions financières dans chacun de ces domaines;
et établiront un système d'incitatifs et de sanctions pour
encourager les institutions qui présentent un dossier insatisfaisant
à améliorer leur rendement.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandations nos 99 et 100 (pp. 195-198) sur les responsabilités
envers la collectivité; recommandations nos 87, 101, 105, 106 (pp.
67-68, 178-179) sur la divulgation des renseignements sur le financement
des PME; recommandations nos 109 à 111 (pp. 186-187) sur le financement
des entreprises autochtones; recommandations nos 94 à 97 (pp. 192-194)
sur les programmes de microcrédit et recommandation no 98 (pp. 194-195)
sur les partenariats avec le secteur bénévole.
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
En plus des activités décrites par le Groupe de travail,
les rapports sur les responsabilités envers la collectivité
devraient contenir des renseignements sur le nombre de plaintes reçues
aux diverses succursales de l'institution et la façon dont ces plaintes
sont traitées; le nombre de poursuites entamées par et contre
l'institution et leur aboutissement; ainsi que le dossier de l'institution
en ce qui a trait à l'ouverture et la fermeture de succursales.
Les institutions financières qui empruntent des fonds aux PME et
qui financent des projets de développement communautaire devraient
être tenues de divulguer le nombre de demandes de prêt reçues,
approuvées et rejetées, selon la taille, le type et l'emplacement
de l'entreprise et le sexe du propriétaire pour les PME, et selon
la taille et le type de projet de développement communautaire. Elles
devraient aussi être tenues de divulguer le taux de pertes et de
défaut de paiement sur prêts pour chaque catégorie
de financement afin de déterminer le degré de risque attaché
à chaque type d'entreprise ou de projet de développement
communautaire.
La définition de chaque collectivité devrait également être établie par le biais de consultations publiques (afin de refléter les préoccupations de la collectivité) et, comme aux É.-U., les rapports sur les responsabilités envers la collectivité devraient tous respecter le même format et ce, afin de s'assurer que les institutions financières ne puissent pas minimiser un rendement insatisfaisant en matière des services fournis aux consommateurs.
En outre, le gouvernement devrait, sur une base annuelle et en consultation
avec le public, étudier les rapports sur les responsabilités
envers la collectivité et coter le rendement des institutions. Les
mesures visant à encourager l'amélioration du rendement pourraient
inclure, entre autres choses : l'imposition d'une surtaxe et l'obligation
d'obtenir une note de passage avant de pouvoir déposer des soumissions
pour l'obtention de contrats du gouvernement, comme c'est le cas en Ontario;
le rejet des demandes d'expansion, comme c'est le cas aux É.-U.;
ainsi que des sanctions et l'obligation de tenir des audiences publiques
dans les collectivités où une institution reçoit une
mauvaise note.
Recommandation de la CCRC no 2
Tel que décrit dans notre sixième exposé de position
: interdire les fusions bancaires actuellement à l'étude;
frapper d'un moratoire tous les rachats et fusions d'autres institutions
financières proposés (ainsi que l'expansion des pouvoirs
des banques) jusqu'à deux ans après qu'on ait apporté
les changements promis aux lois régissant l'implantation de banques
étrangères au Canada et adopté une loi allant dans
le sens de la CRA des États-Unis (ce délai est nécessaire
pour déterminer si les banques étrangères représenteront
une sérieuse concurrence pour les grandes banques canadiennes, et
si ces dernières servent tous les Canadiens adéquatement
et équitablement).
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandation no 9 (pp. 112-114 : les restrictions applicables à
l'implantation des banques étrangères au Canada ne devraient
jamais être assouplies au-delà de ce qui est stipulé
dans cette recommandation).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
Les projets de fusion et d'acquisition d'institutions financières
et d'élargissement des pouvoirs des banques devraient être
frappés d'un moratoire et ce, jusqu'à deux ans après
l'adoption de lois relatives à l'entrée des banques étrangères
au Canada et de lois semblables à la CRA américaine.
Recommandation de la CCRC no 3
Tel que décrit dans notre sixième exposé de position
: continuer à imposer la règle de 10 % relative à
la propriété des banques et enchâsser, dans une loi
fédérale, le processus d'examen, par le gouvernement, des
fusions et des expansions des pouvoirs des banques (autre que le processus
que vient d'achever le Bureau de la concurrence) et inclure, dans ce processus,
les résultats d'une évaluation semblable à celle effectuée
en vertu de la CRA américaine, les pertes d'emplois prévues,
les effets néfastes anticipés suite au retrait et à
la consolidation des services succursale par succursale, ainsi qu'une disposition
exigeant que tous les rapports découlant du processus d'examen soient
rendus publics.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandations nos 1 à 9, 25 à 28, 29 à 41 et
45 (pp. 88-98) sur le régime de propriété; recommandations
nos 46 à 52 (pp. 131-135) sur le processus d'examen des projets
de fusion.
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
Les règles proposées en matière de propriété
(surtout pour les sociétés de portefeuille) devraient être
plus strictes afin de s'assurer que notre système bancaire puisse
demeurer sous contrôle canadien et être réglementé
de façon efficace (voir, notamment, la recommandation no 39 (pp.
96-97)). En plus des critères proposés par le Groupe de travail,
le processus d'examen des projets de fusion devrait tenir compte du rendement
des parties à la transaction projetée au chapitre du service
à la clientèle, conformément au critère ayant
trait à l'intérêt public. Un rendement médiocre
devrait entraîner le rejet d'une demande d'expansion (comme c'est
le cas aux É.-U.). Le processus devrait également englober
d'autres formes de regroupements (pas seulement les fusions) et aucun projet
de regroupement ne devrait en être exempt.
Recommandation de la CCRC no 4
Tel que décrit dans notre quatrième exposé de
position : exiger des banques et autres institutions financières
qu'elles joignent aux envois postaux qu'elles font parvenir à leurs
clients une circulaire d'une page les invitant à faire partie d'une
organisation de consommateurs de services financiers (OCSF), initiative
qui, selon un sondage national, bénéficie de l'appui de la
majorité des Canadiens.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandation no 56(a) (pp. 161-163).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
Sans plus tarder, les institutions devraient être tenues de joindre
l'avis à leurs envois postaux, comme le souhaitent la majorité
des Canadiens selon un sondage mené à l'échelle nationale.
Recommandation de la CCRC no 5
Tel que décrit dans notre deuxième exposé de position
: exiger des banques et autres institutions financières qu'elles
fournissent des services à prix équitables à toute
personne en mesure de prouver qu'elle réside au Canada et qu'elles
compensent les chèques et les dépôts dans un délai
précis; et mettre en place un système de contrôle indépendant
et efficace visant à assurer le respect de ces exigences.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandations nos 88 à 92 (pp. 187-191).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
Sans plus tarder, et comme c'est le cas dans plusieurs états
des États-Unis, les institutions de dépôts devraient
être tenues, de par la loi, d'offrir des services de base moyennant
des frais raisonnables et de permettre l'encaissement des chèques
dans un délai précis (des sanctions appropriées doivent
être prévues en cas de non-respect). Les institutions financières
devraient également être tenues de divulguer, pour chaque
division (services bancaires informatisés, services en succursale,
transactions sur carte de crédit), leurs coûts et leurs revenus
afin qu'on puisse déterminer leur marge bénéficiaire
pour chacun de ces secteurs et s'assurer qu'elles n'imposent pas des frais
de service et des taux d'intérêt excessifs aux consommateurs.
Recommandation de la CCRC no 6
Tel que décrit dans notre deuxième exposé de position
: exiger des banques et autres institutions financières qu'elles
effectuent des consultations publiques concernant toute fermeture de succursale,
et qu'elles divulguent le bilan de leurs revenus, pertes et profits pour
les quelques années précédant la date de fermeture
proposée.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandation no 93 (pp. 191-192).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
En plus d'avoir à fournir un préavis de quatre mois avant
de fermer une succursale, les institutions de dépôts devraient
être tenues de divulguer le dossier des profits et des pertes de
la succursale en question pour les quelques années précédant
la date de fermeture proposée, afin que la collectivité touchée
soit pleinement au courant des facteurs qui ont motivé la décision.
Recommandation de la CCRC no 7
Tel que décrit dans notre premier exposé de position
: nommer un ombudsman des services financiers qui soit réellement
indépendant et dont les décisions auront force exécutoire.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandations nos 76 à 80 (pp. 155-160).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
L'ombudsman devrait être habilité à rendre des
décisions exécutoires, comme c'est le cas au Royaume-Uni.
Recommandation de la CCRC no 8
Interdire aux institutions financières de pratiquer la vente
liée.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandations nos 70 à 75 (pp. 151-155); recommandations nos
10, 112 et 113 (pp. 173-191) sur le rôle du Bureau du surintendant
des institutions financières (BSIF).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
Aucune modification n'est requise, tant et aussi longtemps que le rôle,
les règlements et les sanctions du BSIF suffisent à décourager
les manquements de la part des grandes institutions financières
dont les actifs s'élèvent à plusieurs centaines de
milliards de dollars.
Recommandation de la CCRC no 9
Interdire aux institutions financières de divulguer, à
leurs filiales ou à d'autres institutions, des renseignements personnels
sur un client quelconque sans la permission expresse de ce dernier.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandations nos 64 à 69 (pp. 145-151); recommandations nos
10, 112 et 113 (pp. 173-191) sur le rôle du Bureau du surintendant
des institutions financières (BSIF).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
Aucune modification n'est requise, tant et aussi longtemps que le rôle,
les règlements et les sanctions du BSIF suffisent à décourager
les manquements de la part des grandes institutions financières
dont les actifs s'élèvent à plusieurs centaines de
milliards de dollars.
Recommandation de la CCRC no 10
Appliquez toutes les exigences relatives à la divulgation des
pratiques en matière de prêt afin de s'assurer que les banques
étrangères et leurs clients soient soumis au système.
Recommandations correspondantes du Groupe de travail :
Recommandations nos 10, 11, 116, 119 à 124 (pp. 112-114, 212,
et 216-220).
Modifications requises pour combler les lacunes des recommandations
du Groupe de travail :
Aucune modification n'est requise, tant et aussi longtemps que le rôle,
les règlements et les sanctions du BSIF suffisent à décourager
les manquements de la part des grandes institutions financières
étrangères dont les actifs s'élèvent à
plusieurs centaines de milliards de dollars.
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